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8 idées reçues sur la fatigue

Ne rien faire, c’est épuisant

Vrai : Cette citation d’Oscar Wilde a inspiré de réelles recherches en psychologie. Il en résulterait que les tâches incontournables non résolues, même légères, sont bien fatigantes de par la tension mentale subie par le procrastinateur.

Le plus grand facteur de fatigue ne serait pas l’effort lui-même, mais le nombre de tentations qu’il faut éviter pour le réaliser.

La campagne épuise plus que la ville

Faux : La vie à la campagne hérite encore parfois d’une réputation rude mais c’est aujourd’hui la ville qui fait figure de source de fatigue. Entre pollution, bruits constants et densité urbaine, difficile de retrouver la bulle intime dont nous avons tant besoin.

Il fait chaud / froid, ça me fatigue

Vrai : Lorsque nous avons froid, l’organisme augmente sa production de chaleur par des contractions musculaires (ou des frissons), puis travaille à la maintenir en épaississant le sang et en contractant le calibre des artères. Ce qui sollicite particulièrement le cœur et donc nous fatigue.

Aussi, sous les fortes températures, le débit sanguin augmente pour évacuer la chaleur corporelle, la sueur est produite pour refroidir l’organisme, s’installe alors la déshydratation qui est fatale pour nos vitamines et minéraux.

Sans compter la fatigue psychique, puisque notre cerveau doit naturellement orchestrer ces régulations.

La sieste peut me fatiguer

Vrai : La sieste est une très belle activité mais, il faut savoir choisir quelle sieste et connaitre ses besoins (un article prochain sera dédié à ce sport). En règle générale une sieste de 5 à 20 minutes suffit amplement.

Les siestes longues – et nous savons déborder sur celles-ci bien souvent – engagent un cycle de sommeil complet, qui est en quelque sorte « pris » sur celui de la nuit suivante. En revanche elles sont idéales pour les travailleurs de nuit.

Les vacances, c’est reposant

Faux : Selon un récent sondage seul 43% des actifs se disent reposés de retour de vacances.

Une coupure avec votre rythme (parfois prisonnier) habituel « au boulot » est toujours réconfortante mais entre les potentielles activités, bains de foules, manque de hamac (oups), embouteillages, apéritifs, repas sur le pouce ou vos enfants très en forme, il y a bien souvent confusion entre lâcher-prise et laisser-aller.

Sans garder quelques repères de bonne hygiène de vie, c’est la fatigue assurée.

Si je bâille c’est que je suis épuisé

Faux : On associe le bâillement à une augmentation de vigilance du cerveau fatigué ou ennuyé. Il est donc tentant de classer nos exhibitions d’amygdales comme un signal d’épuisement mais la démonstration est un peu mince.

Rappelons que nous exerçons cet étirement facial en moyenne de 5 à 10 fois par jours et ce phénomène est déjà observé in utero. Serions-nous si fatigués de naissance?

Tout comme les soupirs (voir l’article « l’art des soupirs ») ce réflex reste encore aujourd’hui en grande partie un mystère pour la science.

Les massages sont efficaces contre le surmenage

Vrai : Il n’est pas toujours aisé de savoir écouter les signaux d’alerte de son corps, de trouver du temps pour soi, l’épuisement est parfois même dépassé par l’excitation nerveuse. Nous voilà au surmenage. Que nous sachons ou non s’apaiser par la raison, il est toujours intéressant de passer par le corps.

Selon les différentes approches, les massages relâchent les tensions musculaires, atténuent les douleurs, aident à une circulation lymphatique optimale, relancent le système endocrinien.

Les ados ont de bonnes raisons d’être mous

Vrai : Vous le voyez errer bras ballants de la chambre au canapé, flasque, rêveur, désolant. Et s’il avait de bonnes raisons ?

Les causes (en dehors des couchers tardifs) sont avant tout physiologiques : l’ouragan hormonal de la puberté, une croissance en plein boom et un remaniement des connexions cérébrales au niveau du cervelet (qui s’adapte à la coordination physique des bras et des jambes devenant drôlement encombrants), aussi au niveau du cortex préfrontal, responsable de la prise de décisions rationnelles (ne nous emballons pas trop vite, ce point peut prendre un peu de temps).

Et n’oublions pas les copains, le collège, les parents, les amours… tant de raisons pour vraiment, vraiment se reposer.

Cet article vous a plu et vous êtes concernés par ce sujet? N’hésitez pas à me contacter ou à réserver votre séance au cabinet à Lyon ou en visio.

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