Le magnésium est-il un anti stress vraiment efficace? Quel rôle joue-il le face aux conséquences du stress?
Le stress devient néfaste lorsqu’il dépasse les capacités d’adaptation de la personne. Il peut alors développer des conséquences fonctionnelles, métaboliques et parfois lésionnelles.
Aujourd’hui, la plupart de la population ne reçoit pas les apports recommandés en magnésium. Aussi, sous l’effet du stress, nous en perdons une grande quantité dans les urines.
En fait, un déficit en magnésium tout comme le défaut de rétention cellulaire entraînent une hyper-vulnérabilité ou une hyper-réactivité au stress. Et tout type de stress (effort intense, forte variation de température, émotion, traumatisme, etc) est facteur de déplétion ou de déficit magnésien par l’adrénaline qui augmente la sortie cellulaire du magnésium et les reins qui en expulsent alors l’excès qui en résulte.
Quels facteurs favorisent le déficit en magnésium?
- Stress chronique ou aigu, spasmophilie, sport en excès
- Régimes déséquilibrés, café en excès, alcool, excès en fer, stress oxydatif, déficit en taurine
- Pilule contraceptive, syndrome prémenstruel, grossesse, traitement hormonal substitutif post-ménopausique
- IPP, neuroleptiques, cisplatine, pathologies digestives (malabsorption) ou rénales
Inutile de préciser que les femmes (75% selon une récente étude) sont beaucoup plus exposées à ces déficits.
Les conséquences d’un déficit en magnésium
Le magnésium est bien un élément majeur de la prévention des conséquences néfastes du stress. Forcément les conséquences dépendent de l’ampleur du déficit. Cela peut aller d’une simple céphalée à la dégénérescence cérébrale, etc.
Voici quelques exemples de possibles troubles liés à ce manque et au stress. Ils ne représentent en aucun cas un diagnostic. Si vous rencontrez ces problématiques, une consultation adaptée est conseillée selon chaque cas.
Troubles neuromusculaires et respiratoires :
Fatigue, crampes, oppression respiratoire, névralgie faciale, syndrome du canal carpien, boule dans la gorge, etc. Le magnésium est essentiel à la production d’énergie à partir des glucides et des lipides. Sa demande est proportionnelle à l’intensité de l’effort.
Troubles neuropsychiques :
Nervosité, anxiété, réveils nocturnes, hyperventilation, confusion, bégaiement, pseudo-vertiges, etc. Même un faible déficit en magnésium entraîne une hyperréactivité neuronale.
Troubles cardiovasculaires :
Palpitations, acouphènes, tachycardie, etc. Le magnésium possède des effets vasorelaxants, bêtabloquants, inhibiteurs calciques, antiarythmiques et antirétention d’eau.
Troubles digestifs :
Aérophagie, malabsorption, gastrite, reflux gastro-duodénal, etc.
Troubles allergiques et cutanés:
Rhinites, asthme, eczéma, hyperréactivité cutanée, rougeur, pâleur, hyper-sudation, perte de cheveux, etc.
Troubles gynécologiques :
Perturbations du cycle, infertilité, cystites à urines claires, aménorrhée, etc.
Aussi, un déficit en magnésium contribue au processus de vieillissement et favorise alors l’apparition précoce des pathologies dégénératives.
Quel magnésium ?
Le magnésium a donc un rôle clé pour les sujets exposés au stress. Mais les différentes formes proposées n’ont pas la même valeur. Le magnésium marin que nous rencontrons souvent est très peu assimilable par l’organisme, le chlorure de magnésium peut favoriser l’acidose, l’oxyde de magnésium quant à lui peut favoriser l’alcalose. Certaines formes ont des propriétés laxatives, qui couplées à l’hypermobilité digestive liée au stress, provoquera une malabsorption.
Il sera aussi important de cibler les mauvaises interactions, comme les gras saturés qui inhibent son assimilation (désolé si votre source principale était le chocolat 😉 ).
Les apports devront être ajustés selon les sources déjà présentes dans l’alimentation, le rythme de vie, les émotions, selon chacun et au sein d’une approche holistique avec votre thérapeute pour encadrer au mieux la problématique.
Alors quelle forme de magnésium consommez-vous?