Un regard sur l’actualité autour de la naturopathie

Vous avez très certainement surfé sur l’actualité relayée par beaucoup de médias concernant d’abord la présence sur Doctolib de praticiens, dont des naturopathes, aux méthodes et enseignements plus que douteux (je n’y reviendrais pas ici), suivi d’autres articles comme « Les naturopathes qui jouent aux docteurs » (Olivier Hertel, Le Point) retraçant une consultation en compagnie d’une naturopathe diagnostiquant un SIBO et s’appuyant sur son histoire personnelle pour remettre en cause l’efficacité du vaccin Covid-19.

Ce n’est pas ce métier que j’exerce! Je condamne bien évidemment ces pratiques scandaleuses, je ne me reconnais pas dans ces valeurs et ces approches si opposées à l’enseignement que j’ai reçu en tant que naturopathe.

Ces articles soulignent pourtant bien un point : Il y a autant de naturopathies que de naturopathes en France. Cette phrase pourrait être une force si elle se tenait uniquement au fait de la diversité de nos simples personnes, de ce détail qui fait que l’on est plus en phase avec un professionnel qu’avec un autre. Mais dans cette jungle de diversité se distinguent une poignée de « praticiens » salissant la profession par leur dérives et leur dangerosité. Comment alors est-ce possible?

Rappelons tout d’abord que la naturopathie est la médecine traditionnelle occidentale, elle est reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé. Sa pratique est très populaire, réglementée et parfois même remboursée dans bien des pays (Allemagne, Suisse, Pays-Bas, Suède, Canada, etc), ce qui n’est pas encore le cas en France.

Lorsque j’ai choisi ma nouvelle orientation, par ailleurs accompagné et financé par pôle emploi, j’ai après plusieurs mois de recherches sur la profession, interrogé de nombreux organismes de formation.

Des « online » à bas prix (qui n’ont même pas su répondre à mes questions) ne proposant qu’une poignée de cours à distance validant leurs diplômes par une série de clics sur une interface, (je vous épargne les plus préhistoriques que je croise quelquefois sur les forums) aux écoles les plus qualitatives proposant un cursus suivant le Tronc Commun de 1200 heures minimum, comprenant la réalisation d’un mémoire, des stages, surtout de la pratique (autant pour les techniques manuelles que pour le cadre thérapeutique) et des valeurs saines.

Celles agrées par l’Organisation de la Médecine Naturelle et de l’Éducation Sanitaire (OMNES) ou reconnues par la Fédération Française de Naturopathie (FENA).

Il m’a paru inconcevable d’avoir recours à un contenu moindre pour exercer.

L’article de Monsieur Olivier Hertel relève bien cette faille. Effectivement, un naturopathe n’est pas un docteur, il n’a d’ailleurs pas vocation à le remplacer, il le complète et ne doit en aucun cas poser de diagnostique.

Aussi il ne doit pas interférer avec un traitement, ni remettre en cause un vaccin (surtout en s’appuyant sur une expérience personnelle).

De ces temps d’apprentissages, riches, intenses et terriblement passionnants « Ne pas nuire », pour toutes ces raisons, est bien ce qui nous est enseigné, pour notre plus grande majorité.

Ces valeurs, nous y attachons une importance fondamentale. Rester à notre place, pas de le rôle du docteur, mais d’un accompagnant de santé, dans une approche holistique, naturelle, d’écoute aussi, complétant un suivi déjà présent.

De ma petite expérience, les consultants viennent bien souvent pour une problématique déjà suivie par un médecin, et si c’est pas fait nous les y encourageons. Nous sommes bien nombreux, et c’est mon cas au CLAI, à collaborer avec différents professionnels de la santé.

Nous avons un beau métier pour lequel nous avons tous les jours des retours très positifs, pour notre plus grande majorité.

Il est donc URGENT de continuer à agir pour l’encadrement et la réglementation de notre profession en France et de faire taire enfin cette minorité de dérives.

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