Pourquoi la respiration est essentielle face au stress?

Pourquoi la respiration est essentielle face au stress? Le stress, une composante inévitable de la vie moderne, peut rapidement devenir accablant sous l’effet cumulatif des pressions professionnelles, des responsabilités familiales et des défis personnels.

 

Chaque source de stress déclenche une réponse immédiate de notre corps. Un mécanisme hérité de nos ancêtres qui utilisait ces réponses pour survivre face aux dangers. Dans notre monde contemporain, bien que les défis soient souvent moins physiquement menaçants, notre système nerveux réagit parfois de manière excessive. Cette hyper-réactivité peut perturber notre bien-être et affecter notre organisme de façon globale.


Pour restaurer notre équilibre et optimiser notre bien-être, il est crucial d’explorer des méthodes efficaces de gestion du stress. Parmi ces approches, la respiration consciente émerge comme une méthode naturelle et accessible à tous pour influencer positivement notre système nerveux et réduire les effets négatifs du stress sur notre corps et notre esprit.

Comprendre le Stress et ses Effets

Le stress constitue une réponse universelle à divers facteurs qui peuvent être physiques, émotionnels, psychologiques ou environnementaux. Chaque jour, nous faisons face à des pressions diverses, qu’il s’agisse des exigences professionnelles, des responsabilités familiales, ou même des défis personnels. Chacune de ces situations peut déclencher une réaction immédiate de notre système nerveux autonome, une composante essentielle de notre système nerveux central qui régule les fonctions involontaires de notre corps.
 

Le système nerveux autonome se divise en deux branches principales : le système nerveux orthosympathique et le système nerveux parasympathique.

 

  • Système nerveux orthosympathique : Il est responsable de la préparation du corps à une action immédiate en cas de danger ou de stress. C’est le système de la « lutte ou de la fuite » (fight or flight). Lorsqu’il est activé, il provoque des réactions telles que l’augmentation du rythme cardiaque, la dilatation des pupilles, la libération de glucose par le foie pour un surcroît d’énergie, et la réduction des activités digestives.

  • Système nerveux parasympathique : Il est, quant à lui, en charge de la relaxation et de la récupération du corps après une période de stress. C’est le système du « repos et de la digestion » (rest and digest). Il ralentit le rythme cardiaque, favorise la digestion, stimule les processus de réparation et de régénération des tissus, et conserve l’énergie.

Lorsqu’un stress survient, c’est donc le système nerveux orthosympathique qui est sollicitée et qui met en alerte l’organisme bien souvent de manière exagérée. Par ce processus il met donc notre corps en état d’alerte pour préparer l’organisme à répondre à la menace perçue. Cette réaction est connue sous le nom de « distress » (niveau de stress non adapté à l’action).

 

L'évolution du stress

Le stress n’est pas une invention nouvelle, il existe depuis l’origine de la vie. En effet, les réflexes archaïques sont mémorisés en termes de combat ou de fuite. Pour rappel, ils impliquent ainsi des réactions d’alerte pour faire face au mieux à la situation d’urgence comme :

 

  • L’élévation du rythme cardiaque et de la tension artérielle pour assurer l’irrigation sanguine
  • Le blocage de la digestion, qui n’est pas franchement prioritaire en cas d’agression majeure 🙂
  • La dilatation des bronches pour mieux s’oxygéner
cycle du stress

La problématique observée est que l’accumulation de « stresseurs » relativement mineurs soumet le système nerveux autonome à une hypersensibilité le mettant alors en alerte inconsidérément : L’accélération du cœur face à l’idée même du travail en retard – l’homme est d’ailleurs le seul être qui peut stresser pour une situation imaginée – ou des mains glacées en observant vos enfants effectuer un triple salto sur le dos d’un poney en pleine course.

 

Cette même tachycardie pouvait être parfaitement justifiée, à l’origine, pour fuir ou affronter un animal sauvage tout comme les mains et les pieds glacés l’étaient pour minorer une éventuelle hémorragie dans la lutte ou le sprint (préférable), rappelons-le … pieds nus. Aussi, les réponses respiratoires face au stress se sont grandement décalées par rapport à un simple besoin de suroxygénation.

De ces quatre étapes, il n’est pas toujours facile d’apprivoiser la source, ni d’agir directement sur le système nerveux orthosympathique, ni même de neutraliser les effets négatifs sur nos organes malmenés. C’est pourquoi la respiration, qui peut être modulée volontairement, est un outil indispensable face au stress. Elle est par ailleurs présente en Orient comme en Occident dans de nombreuses pratiques traditionnelles et bien entendu dans nos consultations de naturopathie !

Les bénéfices d'une respiration paisible

La respiration consciente se présente comme une méthode efficace pour contrer cette hyper-réactivité du système nerveux autonome. En influençant positivement notre système nerveux, elle aide à rééquilibrer notre réponse physiologique au stress. Cette approche tire parti de techniques spécifiques, comme la respiration diaphragmatique et la respiration yogique, qui sont conçues pour activer le système nerveux parasympathique. Ce dernier favorise la relaxation et la restauration, opposant ainsi l’activation du système orthosympathique.


L’intérêt de cette simple approche va cependant au-delà de la relaxation. En effet, elle offre une méthode proactive pour améliorer notre bien-être général en régulant notre réponse au stress de manière durable. Les pratiques traditionnelles telles que le yoga et la méditation enseignent depuis des siècles l’importance de la respiration dans l’équilibre entre le corps et l’esprit. Intégrer ces pratiques dans notre quotidien nous permet non seulement de gérer le stress immédiat, mais aussi de renforcer notre résilience face aux défis futurs.

 

Toutefois, pour accompagner un stress important et ses conséquences installées, il sera impératif d’accompagner les exercices de respiration à d’autres approches naturopathiques ou non bien plus vastes et intenses selon les cas.

 

Contrôler sa respiration c’est donc :

 

  • Prendre en charge consciemment le lien corps et psyché
  • Réhabiliter les fonctions du système nerveux parasympathique (qui à l’inverse de l’orthosympathique, ralentit le souffle)
  • Compenser les effets néfastes dus à l’hypersollicitation de système orthosympathique
  • Moduler les fonctions cardiovasculaires, digestives, émonctorielles, etc

Trois paramètres respiratoires sont impactés par le stress :

 

  • L’amplitude (le volume de souffle) se réduit
  • Le lieu (thoracique, stomacale, abdominale) par la respiration haute
  • Le rythme (irrégulier, rapide, lent) qui devient trop rapide, trop lent ou irrégulier

Le simple fait de réguler et de déplacer son souffle permet de ressentir des effets bénéfiques immédiats, aussi sur la perception de la douleur, la concentration mentale, les tensions musculaires, la gestion des émotions ou la puissance d’action physique.

L'exemple du ballon ventrale au sol

Il existe grand nombre d’exercices respiratoires, des fondamentaux aux plus complexes, indiqués pour de vastes possibilités.

Nous explorerons dans cet exemple un grand classique très utile pour découvrir la respiration consciente et ressentir le placement de son souffle pour les personnes stressées ayant des difficultés à respirer autrement qu’en zone thoracique .

Cet exercice libère la zone abdominale et permet au diaphragme de descendre plus librement sur les inspirations. Il rétabli peu à peu les fonctions du système nerveux parasympathique qui favorise détente, sommeil, émotions positives …

 

  1. En position allongée, mettez une main sur le ventre, l’autre sur le thorax, les bras détendus.
  2. Pour un droitier, on place préférentiellement la main gauche à plat sur le thorax et la droite sur le ventre.
  3. Corrigez éventuellement la cambrure lombaire en gardant les pieds au sol jambes pliées.
  4. En imaginant que les poumons soient placés dans le ventre, gonflez celui-ci « comme un ballon » à chaque inspiration, en respirant lentement, par le nez.
  5. L’abdomen redescend (il peut même se creuser légèrement) à l’expiration.
  6. Amplifiez progressivement le mouvement de « ballon ventral » en respirant en conscience.
  7. Continuez en appuyant la main du ventre vers le bas, pour contrer la montée de l’abdomen sur les inspirations : la résistance développe cette zone active.

Pratiquez idéalement 10 à 20 cycles matin et soir.

Source principale : Tout savoir sur la respiration, Daniel Kieffer (Jouvence, 2019)

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