Une bonne respiration
Il est bien souvent difficile de savoir si notre respiration et bonne ou mauvaise puisqu’en dehors d’éventuels changements brutaux, elle nous est habituelle, donc « normale » pour nous. Nous avons donc tous le sentiment de bien respirer. Pourtant ce n’est pas toujours le cas.
Pour définir une respiration « naturelle », on parle souvent de respiration ventrale – plus précisément, ventrale en premier lieu. C’est effectivement un critère maître mais au fil du temps on observe bien régulièrement des modifications du lieu mais aussi du rythme et de l’amplitude respiratoire.
Comment évolue le lieu du souffle
Lorsqu’on observe un jeune enfant au repos ou même tout mammifère tranquille (pas le zèbre fuyant son prédateur), c’est bien la respiration ventrale qui témoigne d’un souffle paisible, donc naturel.
Cependant, en fonction des différents stress traversés tout au long de la vie, elle va tendre à s’élever vers la zone thoracique et favoriser une « respiration haute ». Cette dernière est peu à peu intégrée comme une nouvelle habitude dans la physiologie du souffle, la mécanique respiratoire et la posture.
Plusieurs études démontrent également que les références culturelles influencent aussi ce déplacement néfaste. Comme le modèle de l’athlète ou du super héro, le corps parfaitement taillé en « V », les épaules larges et le ventre plat.
De façon plus symbolique, cette zone haute est le siège anatomique symbolisant le moi, qui se construit et s’incarne après l’enfance.
Une mauvaise respiration n’est bien évidemment pas sans conséquences sur le stress, la digestion, la posture, le sommeil, la fatigue, le système immunitaire ou cardiovasculaire.
Pour en savoir plus je vous invite à lire mes articles « Pourquoi la respiration est essentielle face au stress » et « Comment le stress peut influencer la posture ».
Quels sont les signes d’une mauvaise respiration?
- Votre respiration est haute :
C’est le point grandement développé ci dessus. Comment le savoir ? Allongez-vous et posez une main sur votre ventre et l’autre sur votre poitrine. Si seule la main sur la poitrine bouge, c’est que votre respiration est thoracique.
- Votre respiration est superficielle :
En position debout, placez vos mains sous les côtes, sur les flancs. Vous devriez sentir vos côtes descendre légèrement sur l’inspiration
- Votre respiration paradoxale :
C’est le cas si votre ventre se dégonfle à l’inspiration et gonfle à l’expiration. Autrement dit, l’opposé du mouvement normal. Cela traduit un épuisement du diaphragme.
- Votre respiration est buccale :
A-t-on déjà remarqué cette respiration chez vous? La bouche peut-être impliquée dans un effort physique mais pas au delà. Cette mauvaise respiration est fréquente est cause souvent de nombreux troubles. Si vous votre langue à régulièrement une position basse dans votre bouche, c’est un premier indice.
- Votre respiration déséquilibrée :
Au repos, à présent, comptez combien de secondes dure une inspiration, puis une expiration. Si votre inspiration est plus longue que votre expiration, poursuivez en essayant de réduire votre inspiration sous le niveau de votre expiration. Si cela provoque un stress c’est que vous êtes habitués à des inspirations trop longues.
- Votre fréquence respiratoire est trop rapide :
La « norme actuelle » est de respirer entre 12 et 16 fois par minute. Ce qui est déjà énorme ! Cette moyenne était entre 8 et 12 respirations par minute il y a moins d’un siècle. Une constante augmentation qui en dit long sur nos modes de vies.
Comment agir en cas de mauvaise respiration ?
Alors, quel est votre verdict? Votre respiration est-elle normale ou avez-vous trouvé des failles? Notons que le curseur du « normal » est ici indiqué par la définition du National Insitutes ih Health. Par ailleurs si on se réfère à la respiration optimale, la fréquence respiratoire idéale serait de 6 mais ce n’est pas l’objectif du jour.
Hors pathologie particulière, selon les cas ou les éventuels troubles provoqués par votre respiration, il pourrait être intéressant de pratiquer des exercices ciblés, rechercher ce qui a pu provoquer cette nouvelle habitude respiratoire et d’épauler les conséquences lors d’une séance de naturopathie ou via un suivi médical avec un spécialiste.
Pour aller plus loin
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